Voici ci-après les écoles de hameaux que nous avons recensées dans le Finistère. Elles ont été bâties pour la plupart entre les années 1870 et 1930, mais peuvent être plus anciennes...
Ces écoles sont mises en ligne par ordre alphabétique par commune.
PRÉCISION : la commune que nous faisons figurer est celle d’appartenance au moment de la construction.
Au départ étaient en ligne uniquement les écoles pour lesquelles nous avions pu consulter la série 1 T des Archives départementales du Finistère.
Nous avons ensuite complété l’étude de certaines de ces écoles grâce principalement à la série 2 O.
Puis nous avons étudié de nouvelles écoles grâce à ces archives.
Aujourd’hui nous choisissons de mettre en ligne d’autres écoles même si les recherches sont partielles.
Comme pour les 67 écoles étudiées initialement (voir ici), nous nous rendons sur place pour voir ce que sont devenus les bâtiments. Ce sera fait pour toutes, au fur et à mesure !
Certaines de ces écoles sont devenues des maisons d’habitation. Nous remercions sincèrement les propriétaires qui nous autorisent à publier une photo.
Peut-être avez-vous vous-même des informations ? Vous pouvez nous en faire part ici !
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Préambule
Cette situation décrite le 31 mai 1817 par le préfet d’Ille-et-Vilaine d’Allonville dans un rapport qu’il adresse au ministre de l’Intérieur est tout à fait celle constatée dans le Finistère par les dénombrements de population de 1881 [2] : ceux-ci montrent en effet que seulement 15 à 20 % de la population des communes rurales habitent dans un bourg ! La commune de Trégunc
La commune de Trégunc a une superficie de plus de 54 km² et compte 3 600 habitants en 1872. Rappelons qu’à cette période une commune finistérienne a une superficie moyenne de 24 km² et une population de 2 300 habitants. L’école du hameau de Saint-Philibert➥ La première école• 15 mai 1872 : le recensement de population indique la présence d’une institutrice à Saint-Philibert (Marie Thibout épouse Gloux, 35 ans, née à Concarneau). Un enseignement y est-il déjà dispensé ? • 14 octobre 1872 : le conseil municipal de Trégunc a demandé la création d’une école mixte à Saint-Philibert. Suite à cette demande, une enquête administrative sur le bien-fondé de cette création a lieu.
Dans un compte-rendu rédigé en 1889, l’inspecteur primaire Rolland écrit que « les murs sont faits de monolithes de granit ». ➥ Un état des lieux en juin 1884En juin 1884, le ministère de l’Instruction publique diligente auprès des instituteurs une enquête [4] sur la situation matérielle des écoles primaires. On y trouve de nombreux renseignements tels que le nombre d’instituteurs et d’élèves, le système de chauffage, les lieux d’aisances, les cours et préaux...
L’école mixte de Saint-Philibert se trouve dans une maison louée. Elle est prévue pour 38 élèves et accueille 62 garçons et 4 filles (64 entre 6 et 13 ans et 2 au-dessus 13 ans). 37 sont présents lors de l’enquête.
➥ La construction d’un groupe scolaire• 20 juillet 1887 : à la demande de la municipalité, l’architecte du département Gustave Bigot soumet un projet de construction d’un groupe scolaire de deux classes (une classe pour 60 garçons et une autre pour 60 filles). Il y en aura d’autres !...
• 11 mars 1889 : le bâtiment loué à M. Le Cras est déclaré insalubre par l’inspecteur primaire Rolland.
Archives départementales du Finistère, 2 O 1-2049, 11 mars 1889.
• 28 juillet 1899 : un nouveau rapport rédigé par l’inspecteur d’académie et adressé au préfet insiste sur le délabrement et l’insalubrité de l’école (aération et éclairage défectueux, humidité, entassement des élèves).
Archives départementales du Finistère, 2 O 1-2049, 28 juillet 1899.
• août 1899 : le 9 août le conseil municipal réitère son refus de construire un groupe scolaire. • mi-août 1899 - fin 1901 : malgré de nombreuses interventions de la préfecture et de l’inspection académique, le projet évolue peu et plusieurs modifications sont demandées (rajout d’un puits, de préaux, modification des logements des instituteurs...). • 1902 : l’adjudication des travaux a enfin lieu le 18 février. M. Bonduelle, entrepreneur à Concarneau remporte le marché. ➥ Aujourd’huiL’école a pris le nom de René Daniel. ➥ Un instituteur précurseur à Saint-Philibert
René Daniel, un instituteur pionnier et proche de Célestin Freinet...
[1] CHALOPIN (Michel), L’enseignement mutuel en Bretagne de 1815 à 1850, Éducation. Université Rennes 2, 2008, p. 15-16. [2] Estimation de population effectuée d’après les dénombrements de population des communes rurales. Archives départementales du Finistère, série 6 M. [4] Archives nationales, F/17/*/2853. Ministère de l’Instruction publique. Enquête sur la situation des écoles primaires en 1884 : statistiques fournies par les instituteurs et institutrices. |
Article mis en ligne le 2 septembre 2019, dernière modification le 16 février 2024. |