Généalogie Kerneis

1789 : décès de Jean Moign

Un éboulement dans la carrière du Mougau * (Commana).

 

Jean Moign (ou Moign ou Le Moing) nait le 20 mai 1746 au village de Panaros, paroisse de Commana.
Ses parents s’appellent Jean et Marguerite Kerdiles. Ils ont six enfants, mais seuls deux arrivent à l’âge adulte et se marient.
Le 18 février 1765, Jean se marie en l’église paroissiale de Commana à Marguerite Guennou originaire de la trève de Trévereur (aussi appelé Tréveur et dépendant aujourd’hui de la commune du Tréhou).
Le même jour ont lieu deux autres mariages :
 Guillaume Dumoulin et Marie Pouliquen […]
 Allain Le Ber et Marie Le Mer
Le curé, J. Stephan, rédige un seul acte pour les trois mariages. On y trouve de nombreuses informations telles que dispenses de bans, décrets de justice…

Après les fiançailles faites et les bans duement et sans opposition proclamés aux prones des grandes messes dans cette église paroissiale le 27e de janvier dernier, les trois, dix et dix septieme du présent mois, et dans celles du Treou et de Sizun les memes jours que devant suivant certificats des sieurs curés de ? paroisses dattés du 1er du présent mois, ce relativement a Allain Le Ber et Marie Le Mer.
Les bans duement publiés en cette église, et en celle de Plouneour Menez le dixieme jour de ce mois suivant certificat du sieur Henry curé de laditte paroisse de Plouneour datté de l’onze du présent mois, avec dispense de deux bans accordée par M. M. Levesque Conte de Leon dattée du troisieme fevrier present mois, controllée et insinuée a Leon les memes jours, mois et an par Carof pour le Bureau, signée D’Andigné vicaire général et contresignée de Barbier Can ??? de laquelle dispense je soussigné curé demeure saisi, ont contracté mariage en face d’église par paroles de present
1°) Jean fils de Jean Le Moing, de Marguerite Kdiles de Commana agé de 20 ans, et Marguerite fille de deffunts Guilleaume Guennou, et de Marie Kneis de la treve de Trefeureur paroisse de Treou, habituée en la paroisse de Sizun agée de 22 ans. Ledit mariage decretté de justice par la juridiction de la principauté de Leon de Landerneau suivant extrait du greffe, datté du quinze du present mois, et signé Le Calvez greffier de laditte juridiction, en présence des soussignés Jean Le Moing père et Guilleaume Le Moign du grand Mougeau frere du nouveau marié ; d’Hervé Le Guennou de Quillivélinec village du Treou tuteurs ; de Noël Le Guennou de Kbrun dudit Treou, oncle paternel de la nouvelle mariée ; et vont demeurer a Penaroz
2°) Guillaume Dumoulin […] et Marie Pouliquen […]
3°) Allain Le Ber […] et Marie Le Mer […]
Le soussigné curé a donné la benediction nuptiale aux susdittes parties contractantes ce jour dix huitieme fevrier mil sept cent soixante cinq.

Acte de mariage de Jean Le Moign et Marguerite Guennou le 18 février 1765.

Un éboulement a lieu le 3 ou le 4 juillet 1789 dans la carrière d’ardoises du Mougau * (Commana).
Six personnes sont « écrasées par les décombres de la perrière » où ils travaillaient.
Il s’agit de Jean Moigne, Guillaume Le Moigne, François Filli, Joseph Ollier, Mathieu Le Bronnec et un autre Jean Le Moing, neveu de Jean Le Moigne.
La cérémonie d’inhumation de Jean (Le) Moign, mon aïeul, a lieu le 8 juillet.
Celle de Guillaume Le Moigne a lieu le 9 juillet.
Pour les quatre autres, la cérémonie a lieu le 13 juillet « n’ayant pas pu tirer de dessous les encombres de la perriere dite du Mougo les corps ».

Carrière du Mougau, Commana, collection personnelle.

Ils sont inhumés dans la perrière en présence « d’une multitude de mes paroissiens dont il eut été trop long de prendre la signature » et avec l’autorisation de « Mr Le Teurnier procureur fiscal de La Feuillée ».

Ce jour huit de juillet mil sept cent quatre vingt neuf le corps de Jean Le Moigne agé d’environ quarante cinq ans ecrasé par les decombres de la perriere ou il travailloit et qui s’étoit ecroulée dessus lui, a été inhumé par permission de monsieur Le Teurnier procureur fiscal de La Feuillée en datte du cinq juillet mil sept cent quatre vingt neuf, en présence de Margueritte Le Guennou sa veuve et de plusieurs autres qui ont déclaré ne savoir signer ainsi qu’en présence de Catherine Le Moigne sa fille.
Podeur Recteur
 
Ce jour neuf de juillet mil sept cent quatre vingt neuf le corps de Guilleaume Le Moigne agé de trante ans et ecrasé par les decombres de la perriere ou il travailloit et qui s’étoit ecroulée dessus lui, a été inhumé par permission de monsieur Le Teurnier procureur fiscal de La Feuillée en datte du cinq juillet mil sept cent quatre vingt neuf, en présence de François Le Moigne son frere et de Guilleaume Fresque son beau frere qui ont déclaré ne savoir signer.
Podeur Recteur
 
Ce jour traisieme de juillet mil sept cent quatre vingt neuf n’ayant pas pu tirer de dessous les encombres de la perriere dite du Mougo les corps de François Filli, de Joseph Ollier et de Mathieu fils dudit Michel Le Bronnec et de Jean Le Moing neveu dudit Jean Le Moing cy devant enterré nous avons jugé aproprier passé un certain tens de les aller inhumer dans ladite perriere en presence d’une multitude de mes paroissiens dont il eut été trop long de prendre la signature et ce en vertu de la permission de Mr Le Teurnier procureur fiscal de La Feuillée dont depend la periere ou ces gens ont été encombres.
Podeur Recteur

Actes de sépultures de Jean Le Moigne, Guillaume Le Moigne, François Filli, Joseph Ollier, Mathieu Le Bronnec et un autre Jean Le Moing

Entre 1766 et 1781 Jean Moign et Marguerite Guennou ont huit enfants qui naissent à Penaroz et Kerdrein (paroisse de Commana).
Le 20 janvier 1789, leur fille Catherine se marie à Barnabé Pichon.
Suite aux décès de Jean en juillet 1789 et de Marguerite le 20 avril 1790, il est probable que Catherine va élever ses frères et sœurs.
 
* Quelques informations sur la carrière du Mougau sont disponibles sur le site de l’inventaire du patrimoine culturel en Bretagne.
 

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Article mis en ligne le 20 juin 2016, dernière modification le 8 janvier 2024.