← | Entre 1867 et 1872 : une deuxième ferme |
Le 3 juin 1867, il n’y a que la ferme de Croas ar Woënnec sur le domaine de Menez Meur. Pour se loger, Julien Prioux, nouveau propriétaire, construit ses propres bâtiments :
— une maison spacieuse à trois niveaux (rez-de-chaussée, un étage et un grenier),
— une étable à trois niveaux également,
— deux écuries,
— une crèche à porcs,
— deux granges,
— une remise.
S’y ajoutent un four à pain intégré à l’un des bâtiments, un puits de grande taille, une aire à battre et des courtils.
21° au nord de cette cour, une grange [...] ;
22° au couchant de cette grange, une étable [...] abritant aussi un four qui a son orifice dans la précédente grange ;
La structuration du domaine par la création de larges chemins commence. Quatorze hectares de landes sont mis en culture. Il y a certainement du sarrasin dans le « Parc Guinis Du », et sans doute du seigle, de l’avoine, des pommes de terre, des panais… Les autres landes fournissent fourrage, litière et petits bois de chauffage. La tourbe des terres marécageuses est également utilisée. Des arbres sont plantés : des saules, des hêtres, des chênes.
À partir du rapport d’expertise de 1901 [1], du cadastre de 1965 et des cartes disponibles sur le site de Géoportail nous avons reconstitué la ferme de Menez Meur.
Ces différents documents laissent à penser que rien n’a été modifié dans la structure des champs entre 1901 et aujourd’hui. C’est une chose extrêmement rare dans nos campagnes où de nombreux talus et chemins ont été supprimés dès les années 1950 suite à l’arrivée des tracteurs.
Les anciens bâtiments, aussi, sont quasiment identiques.
→→ 1882. Vente de pins →→ |
[1] Une expertise demandée au printemps 1901 par les héritières de Julien Prioux détaille précisément le domaine. Nous l’avons évoquée dans une autre page. C’est par ici !